De Google à ChatGPT : l’IA change la recherche, les règles du SEO restent

ChatGPT, Gemini, Perplexity, AI Overviews… En quelques mois, les moteurs de recherche basés sur l’intelligence artificielle se sont imposés dans le quotidien de beaucoup d’internautes. Ces nouvelles interfaces bouleversent nos habitudes, en proposant des réponses instantanées, souvent sans clic vers un site web.
Sommaire
Faut-il pour autant réécrire les règles du SEO ? Pas vraiment. Comme en 2025 avec Google, les fondamentaux restent solides. Ce qui change, ce sont les points de contact avec l’utilisateur, les indicateurs de performance… et les opportunités à saisir.
Google reste leader, mais la recherche se fragmente
Les chiffres sont éloquents. Selon une étude menée par Search Engine Land et Rankscale.ai, les moteurs IA génèrent environ 233 millions de visites quotidiennes. Une progression fulgurante, mais encore loin des 84,5 milliards de visites reçues par Google rien que pour le mois de janvier 2025 (données Similarweb).
En 2025, Google reste le leader mondial de la recherche. Mais de nouveaux acteurs bousculent l’ordre établi : moteurs de recherche IA comme Perplexity, assistants intégrés aux systèmes d’exploitation, et fonctionnalités avancées de Bing. Selon Statcounter, la part de Google dans le trafic mondial de recherche est tombée en dessous de 90 % en octobre 2024, une première depuis plus de dix ans.
La vraie mutation ne réside pas dans un basculement brutal vers l’IA, mais dans l’éclatement du parcours de recherche. Un même utilisateur peut débuter sur Google, visionner une vidéo YouTube pour approfondir un sujet, demander à ChatGPT une synthèse, puis consulter des avis sur Reddit ou sur un forum avant de prendre sa décision.
En clair, la recherche est désormais multi-plateformes et multi-formats, cette diversification des points de contact oblige à penser la visibilité au-delà du seul moteur dominant.
L’IA change la forme, pas le fond
Les IA génératives puisent l’essentiel de leurs réponses dans les contenus indexés par Google ou Bing. Un bon SEO maximise la présence sur les moteurs IA, qui se nourrissent, entre autres, des contenus indexés par Google les moteurs de recherche classiques. Sans contenu optimisé et techniquement accessible, vos chances d’apparaître dans ces réponses chutent mécaniquement. Ce n’est donc pas une rupture, mais une continuité avec adaptation.
La différence ? Les moteurs IA peuvent aller chercher des réponses dans des sources plus variées et récompenser les contenus qui se distinguent par leur précision et leur fraîcheur.
Les moteurs IA : chacun sa logique, chacun ses sources
Tous les modèles IA n’utilisent pas les mêmes sources : comprendre leurs préférences devient crucial.
- ChatGPT (GPT-4o) privilégie l’autorité et la neutralité : Wikipedia totalise 27% de ses citations, suivi par des sites de presse internationale. Les contenus issus de forums ou réseaux sociaux sont presque absents. La stratégie consiste ici à consolider sa présence sur Wikipedia et dans les médias de référence.
- Google Gemini (2.0 Flash) adopte une approche synthétique, intégrant à la fois des blogs influents (39% des citations) et du contenu communautaire. Les analyses professionnelles cohabitent avec des retours d’expérience issus de plateformes comme YouTube ou Quora. Pour percer, il faut fournir des contenus riches, comparatifs, et profiter de la viralité des blogs crédibles et vidéos.
- Perplexity AI (mode Sonar) se positionne comme curateur d’avis d’experts et intermédiaires spécialisés : les sites de niche (NerdWallet, Investopedia), blogs éditoriaux et plateformes de review sont mis en avant. Son mode de fonctionnement valorise aussi la présence sur des forums ou des guides sectoriels. Ici, l’objectif est d’apporter du contenu technique, non paraphrasable et de participer sur les hubs d’expertise.
- Google AI Overviews ne pratique aucun élitisme : blogs, news mainstream, forums (Reddit, Quora), LinkedIn, YouTube… tous les formats sont agréés. Les pages profondes et structurées sont particulièrement appréciées. Cette IA favorise le contenu humain, les témoignages, le community management et la diversification des formats.
IA & SEO : que faire alors pour s’assurer une présence dans les LLM ?
Les marques doivent maintenir le cap sur les fondamentaux : optimisation technique, rédaction de contenus riches et pertinents, structuration claire, autorité éditoriale — autant de principes qui favorisent aussi la reconnaissance par les IA :

L’implémentation d’un balisage Schema.org permet aux IA de repérer, extraire et présenter rapidement l’information. Ce balisage, associé à une structuration intelligente (listes, tableaux), rend les pages plus « AI-friendly » et accélère l’indexation.

Si votre marque se classe régulièrement bien grâce à des bases SEO solides (contenu de qualité, autorité, backlinks, signaux E-E-A-T), elle a plus de chances d'être prise en considération par l'IA. Renforcez votre autorité de base : soignez votre page Wikipédia et votre Knowledge Panel Google, deux signaux clés pour les IA comme ChatGPT.

Il faut de plus en plus monitorer votre contenu sur votre écosystème mais aussi les mentions de votre marque et de vos produits ou services sur le web. Il faut s’assurer que votre marque soit présente sur les sources considérées comme de confiance par ces LLM. Visez les blogs reconnus (y compris de niche), les médias de qualité et les plateformes d’avis influentes dans votre secteur.
Conclusion
L’IA ne sonne pas la fin du SEO, elle élargit son terrain de jeu. Les mêmes fondamentaux s’appliquent, mais dans un environnement où les points de contact avec l’utilisateur sont plus nombreux et intégrés.
C’est en combinant optimisation traditionnelle et visibilité IA que vous assurerez une présence durable. Anticiper aujourd’hui, c’est se garantir une place dans les réponses de demain — qu’elles soient fournies par Google, par un moteur IA, ou par un utilisateur qui vous recommande directement.
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